top of page
Escalier_InigoJones_QueensHouse_SPECIAL3
LogoArchimuse20210.jpg

Archimuse

Activités culturelles à Montréal

Conférences, formations

Pour faire partie 

de ma liste d'envoi

Louis Comfort Tiffany et Chicago

Dernière mise à jour : 6 juil. 2021

Chicago possède un des plus larges corpus de réalisations sorties des ateliers new-yorkais de Tiffany.


Certaines de ces réalisations, parfois spectaculaires, remarquablement bien préservées et facilement accessibles, peuvent encore être admirées in situ. Le formidable essor qu’a connu le centre-ville de Chicago à la fin du XIXe siècle a en effet coïncidé avec l’épanouissement des créations de le plus grand verrier-créateur des mouvements Arts & Crafts et Art Nouveau, Louis Comfort Tiffany (1848-1933).


Citons d’abord la plus grande coupole de verre jamais conçue par l’atelier de Tiffany, qui couronne le Preston Bradley Hall du Centre Culturel de Chicago (originellement bibliothèque centrale de Chicago, achevée en 1897) avec ses 38 pieds de diamètre (11,50 m). Dans une tendance fréquente à la surenchère, les chiffres les plus divers circulent à propos de ce chef-d’œuvre, comme ses soi-disant 30 000 pièces de verre. Le document de référence mentionne 2848 pièces de verre opalescent, taillées en forme d’écaille et facettées pour accentuer les effets lumineux, dont les coloris s’assombrissent progressivement vers le sommet de la coupole, occupé par les motifs des 12 signes du zodiaque. L’importante restauration en 2008 a rendu sa luminosité à l’ensemble en remplaçant le dôme extérieur de protection (installé dans les années 1930) par un dispositif plus performant, mettant beaucoup mieux en valeur les dégradés de couleur de la coupole elle-même, ainsi que les riches décors de mosaïque ornant les parois à la base du dôme. https://www.chicago.gov/content/dam/city/depts/dca/Chicago%20Cultural%20Center/pbhtranslations.pdf




Autre réalisation spectaculaire, le plafond de l’ancien magasin Marshall Field’s (auj. Macy’s). Cet ensemble imposant qui évoque irrésistiblement par son ampleur et ses lignes la voûte d’une nef d’église, couronne en réalité l’atrium de 5 étages de hauteur de ce qui fut le temple du commerce de détail à Chicago.

Achevé en 1907, l’ensemble d’inspiration néo-renaissance s’articule autour de trois grands médaillons ovoïdes à fond bleu, et compterait 1,7 millions de pièces de mosaïques réalisées selon la technique du verre favrile. Cette technique, brevetée par Tiffany en 1894, offre des jeux iridescents d’une richesse inédite (obtenus grâce à grâce à l'ajout de sels métalliques dans le verre en fusion) remarquablement mis en valeur par l’éclairage.



Moins imposant sans doute, mais plus riche encore par ses effets visuels, le décor narratif déployé en frise autour du vestibule de l’édifice Marquette (56 W Adams St.) au cœur du centre-ville historique, le Loop de Chicago. Cet édifice de bureaux ne se contente pas de perpétuer par son nom (Marquette Building) la mémoire d’un des premiers francophones découvreurs de la région de Chicago et du bassin du Mississipi, le missionnaire jésuite Jacques Marquette, qui accompagnait l’explorateur Louis Jolliet en 1674-1675.

En effet, la particularité de cet édifice érigé en 1895 et conçu par le tandem William Holabird & Martin Roche dans le style École de Chicago (remarquablement restauré au début des années 2000) consiste dans la somptuosité du décor de son vestibule : une longue frise de mosaïque de verre favrile combinant aussi morceaux de nacre et pierres semi-précieuses (Louis Comfort Tiffany et Jacob Adolph Holzer, son décorateur-mosaïste en chef) évoque les principaux épisodes de l’épopée de Maquette et Jolliet et leurs contacts avec les Amérindiens. L’ensemble est complété par des bas-reliefs de bronze du sculpteur Hermon Atkins McNeil (1866-1947).

Grâce au lien suivant, explorez la totalité de la frise en la faisant coulisser grâce à votre souris, et cliquez sur certains détails pour les grossir.



Enfin, pour compléter cet aperçu, mentionnons l'entrée récente (2018) dans les collections du Art Institute de Chicago, d’une magnifique verrière de 48 panneaux provenant d'une église de Providence RI, la « Hartwell Memorial Window » (1917), réalisée d'après un carton de Agnes F. Northrop, et qui constitue un sommet dans les techniques très élaborées développées par Tiffany.





Posts similaires

Voir tout
bottom of page